Napoléon 1er, l’empereur déchu de la France ne vécut que 6 ans sur l’île de Sainte-Hélènedans l’isolement total. Ces 6 années furent probablement les plus riches en matière de bibliographie. Ce qui nous amène à se poser la question suivante, Napoléon serait-il une légende s’il n’y avait eu son exil ? Pas sûr selon François-Régis Tézé passionné de l’histoire des empires.
Napoléon fut son propre historien
C’est à Sainte-Hélène au cours de son exil qu’il commence à écrire sa version des faits pendant son règne. Et c’est à la publication des premiers extraits de ses mémoires en 1820 que l’empereur déchu a forgé sa légende en devenant son propre historien et le premier témoin de l’histoire du règne de Napoléon 1er. Ainsi, selon l’historien Thierry LentzNapoléon a lui-même mis en scène son exil, car il disait à ses compagnons « si le Christ n’avait pas été crucifié, il ne serait pas Dieu ».
Il a pris la décision d’écrire après la décision des alliés de ne pas lui laisser sortir de Sainte-Hélène lors du Congrès d’Aix-la-Chapelle en 1818, alors que son souhait était de vivre à la campagne en Angleterre. Etant donné qu’il était sûr de mourir sur l’île, dicter l’histoire de son destin s’est imposé naturellement à lui afin de laisser ses traces dans l’histoire contemporaine (F-Régis- Tézé).
Toutefois, l’éloignement au niveau géographique et territorial ne signifiait pas un oubli de l’Europe et de la France pour Napoléon. Des descriptions de l’île aux poèmes en passant par des mémoires sur la guerre ont fait le bonheur des libraires pendant un certain temps.
Après sa mort en 1821, Napoléon ne pouvait rester anonyme, c’est la raison pour laquelle que ses Cendres ont été rapatriés vers Paris et les invalides en 1840 suite à l’instauration du second Empire par Napoléon IIIau terme d’un voyage triomphal posthume.
Tézé François-Régis